Edito

Chère Lectrice, cher Lecteur,

Un projet dans un contexte nucléaire est rendu particulièrement complexe notamment du fait que des risques d'origine nucléaire viennent se rajouter aux risques classiques.
Pour préparer une intervention, il est capital d'avoir des informations les plus fiables possibles. Nous vous proposons ce mois-ci de faire un focus sur les données d'entrée et leur importance quant à la réalisation d'un projet.


Les données d'entrée : point de départ essentiel à la réalisation d'un projet

Les données d'entrée physiques

Lorsque l'on réalise un projet (maintenance ou démantèlement), il est nécessaire de connaître au mieux l'installation sur laquelle on va réaliser les opérations.

Hors zone, les études peuvent être réalisées en se basant sur des plans 2D issus d'archives. Ensuite des visites sont effectuées sur site afin de mieux visualiser l'installation. Toutefois, dans un contexte nucléaire, ces visites sont plus délicates, voire irréalisables, et il faut alors se baser uniquement sur les plans.

Dans le cas d'installations anciennes, il est fréquent que les seules données disponibles soient les plans TQC (Tels Que Construits), voir des schémas dessinés à la main (cf. image ci-contre) ou des photographies. Et des doutes peuvent être émis concernant l'exactitude de ces informations, l'installation ayant pu évoluer.



Les données physiques ne se résument pas qu'à avoir l'implantation des équipements de l'installation. Il est également nécessaire d'avoir les caractéristiques intrinsèques des locaux et des matériels présents dans ceux-ci.
Les données d'inventaire physique, sont principalement la masse, la surface, le volume, le matériau, . Or ces informations ne sont pas toujours toutes disponibles


Les données d'entrée radiologiques

Étant donné les problématiques d'irradiation et de contamination, des démarches ALARA sont à mettre en oeuvre pour tout scénario d'intervention. Ainsi les données radiologiques sont déterminantes quant à la définition de ces scénarios en phase d'études, pour leur validation par des autorités de contrôle, et quant à leur bon déroulement en phase de réalisation.
Il est donc nécessaire de savoir où sont situés les termes sources et quels sont les radionucléides présents afin de savoir le type du rayonnement présent (α, β, γ, n ou toute combinaison particulière). En effet, celui-ci impactera sur le scénario qui sera mis en ouvre par la suite.
Dans le cas où les opérations doivent être réalisées au contact, il existe plusieurs moyens permettant de réduire la dose intégrée :

  • réduire le temps d'exposition ;
  • mettre en place des écrans permettant d'atténuer les rayonnements ;
  • augmenter la distance entre les opérateurs et les termes sources.

La contamination est possible via la remise en suspension de matières radioactives et pouvant pénétrer l'intérieur de l'organisme par inhalation, ingestion et/ou via la peau.
Dans le cas d'intervention en milieu contaminé, les dispositions vont s'appuyer sur des équipements de protection individuels (EPI), collectif (sas), par la création d'une cascade de dépression. Voire dans certains cas, l'envoi de systèmes téléopérés. Notre newsletter d'avril parlait d'un module de contamination intégré dans notre logiciel DEMplus for nuclear.
L'objet de ce module est de réaliser des calculs qui permettront de définir les équipements de protection individuelle (EPI) ou collective (confinement, type de ventilation, .).
Les objectifs d'avoir des données d'entrée radiologiques les plus précises possibles sont :

  • de justifier les opérations qui vont entrainer une exposition humaine ;
  • d'optimiser les degrés d'exposition (démarche ALARA) ;
  • de limiter les doses reçues afin que celles-ci ne dépassent pas les limites fixées par la réglementation.
L'intérêt d'une représentation 3D
DEMplus et les données d'entrée

Comme ces données sont vitales pour la définition du scénario d'intervention, il est important de pouvoir les centraliser sur un support unique, dynamique et ergonomique.

Une solution en ce sens est de les regrouper au sein d'une maquette 3D dite intelligente, ce qui permet déjà en soi plusieurs avantages :

  • la visualisation de l'environnement en 3D est facilité pour tout-un-chacun que ce soit au niveau des espaces, des volumes, des caractéristiques individuelles de chaque équipement, leur accessibilité, . ;
  • cette maquette peut être mise à jour simplement en cas d'évolution de l'environnement (entre des plans TQC et une inspection visuelle par exemple) ;
  • chaque propriété physique ou radiologique des équipements est consultable ou modifiable par simple sélection de l'objet en question ;
  • de nouvelles technologies permettent une visualisation de l'environnement radiologique à travers une cartographie en 3 dimensions directement à partir de la maquette 3D existante sans avoir à passer par des modélisations spécifiques.

Pour rappel, DEMplus for nuclear est un logiciel qui permet de simuler des scénarios d'intervention de tout type en contexte nucléaire (maintenance, rénovation, démantèlement, .).

Il permet de calculer la charge de travail nécessaire pour réaliser chacune des opérations, la dose reçue par les opérateurs, les déchets générés par les opérations et enfin l'ensemble des coûts associés.



DEMplus utilise ces maquettes 3D enrichies comme support pour les scénarios ; mais permet également au sein d'une même entreprise la centralisation de toutes ces données (d'entrée et de sortie) grâce à une architecture Client-Serveur. Ainsi :

  • il y a unicité de l'information, donc pas de multiplication des supports pour une même information, et donc pas de risques d'oublis avec des mises à jour multiples lors de l'évolution de ces données ;
  • tous les acteurs du projet peuvent agir sur ces données centralisées ou y faire appel directement à partir de leur poste ;
  • les projets nouveaux et anciens sont sauvegardés au sein d'un même support et possèdent tant la même structure que la même méthodologie. Ainsi l'extraction du REX (Retour d'Expérience) en est facilitée.
L'inventaire physique est lié à la maquette 3D

Le logiciel se base sur une maquette 3D où chaque objet a des caractéristiques physiques. Il est possible d'attribuer une masse, un volume, une surface, un matériau, une filière déchet qui permettront de calculer les résultats grâce aux modèles.


Des fonctionnalités facilitent cet inventaire : le calcul automatique de volume et de surface d'une part, et l'export/import de tableurs Excel d'autre part.

Les données radiologiques sont facilement interprétables

Concernant les données radiologiques, nous vous parlions le mois dernier du module de contamination.

Il est aussi possible de définir des sources radiologiques dans DEMplus, elles aussi directement associées à la maquette 3D intelligente.

L'intérêt de placer ces sources dans une scène 3D est de pouvoir définir le chemin optimum dans le cadre d'une démarche ALARA.


Deux manières permettent d'avoir cette approche :

  • la cartographie ;
  • le débit de dose reçu instantané, calculé en temps réel lors du déplacement d'un avatar à l'intérieur de l'environnement.



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